ASSOCIATION LOI 1901
Sandrine Josso est aujourd’hui la marraine de cœur de l’association #MendorsPas pour mieux lutter, au côté de toutes les victimes, contre ce terrible fléau sociétal qu’est la soumission chimique.

SOUMISSION CHIMIQUE

« Ensemble, nous voulons que les pouvoirs publics et la société civile s’emparent de la question de la soumission chimique au domicile pour mieux informer, mieux repérer, mieux accompagner »
Caroline Dariona Portrait
Caroline Darian
Présidente de l’association #MendorsPas

« La soumission chimique, c’est le fait de droguer une personne à son insu pour abuser d’elle, sans qu’elle ne puisse réagir ou parfois même en avoir conscience ».

C’est un phénomène méconnu et certainement encore largement sous-estimé en France. Pourtant, ce type de violence touche de multiples profils de victimes : des femmes parfois des hommes, mais aussi des enfants, et jusqu’aux nourrissons ou aux personnes âgées, et ce dans tous les milieux sociaux.

La soumission chimique désigne l’administration d’une ou plusieurs substances psychoactives à l’insu des victimes ou sous la menace, à des fins criminelles ou délictuelles. Contrairement aux idées reçues, elle ne se limite pas à l’usage de GHB, plus connu sous le nom de « drogue du violeur ». Les substances utilisées sont majoritairement des médicaments (type somnifères, sédatifs, anxiolytiques, antihistaminiques etc…).

Ce phénomène sociétal n’est donc pas circonscrit aux milieux festifs. Dans la majorité des cas recensés dans la dernière enquête nationale sur la soumission chimique1 menée par l’ANSM (1), c’est bien l’entourage proche, professionnel ou amical, et en particulier le cercle familial notamment au sein du foyer, qui est impliqué en première ligne. Les victimes sont des personnes souvent particulièrement vulnérables, abusées ou maltraitées (battues chimiquement) parfois au long cours et de façon répétée.

Comme dans d’autres situations d’agression dans des cercles proches, les phénomènes d’emprise et la crainte des répercussions sociales et familiales empêchent les victimes de parler ou d’agir. Et dans le cas de la soumission chimique, le fait de ne pas avoir de souvenirs clairs de l’agression ou de l’agresseur, et de ne pas en reconnaître les symptômes, rendent particulièrement difficile la prise de conscience de son statut de victime.

Combien de victimes au juste et qui sont-elles ?

Aucune enquête n’est en mesure de comptabiliser de façon exhaustive le nombre de victimes de soumission chimique par an en France du fait de la complexité de la problématique (faible judiciarisation des affaires, difficultés de la révélation de la preuve qui nécessiterait à minima une systématisation des analyses toxicologiques).

Il existe en revanche en France, une enquête de vigilance prospective et annuelle dédiée, depuis 2003 (1), qui surveille l’usage criminel de substances psychoactives et permet chaque année d’identifier les agents de soumission chimique. Par-delà les substances incriminées, cette enquête met aussi l’accent sur la soumission chimique au sein du foyer et met en évidence la diversité des victimes. Femmes mais aussi hommes, enfants et jusqu’aux nourrissons ou personnes âgées, sont autant de profils décrits, et leurs agresseurs sont souvent connus ou proches (2).

1 L’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place depuis le 1er juillet 2003, un dispositif d’observation prospectif et permanent sur l’usage criminel des drogues.
Cette enquête annuelle, coordonnée par le Centre d’Addictovigilance de Paris (CEIP-A) permet chaque année d’identifier les substances en cause, de mieux définir les contextes des agressions, le modus operandi des agresseurs et d’évaluer les conséquences cliniques de la prise du produit… le tout en vue de mettre en place les mesures de prévention adaptées et actualisées.
2 Leila Chaouachi et al. Plaquette soumission chimique 2020.

ALERTER 

« Ni les médecins traitants ni les spécialistes ne sont familiers des conséquences de la soumission chimique sur leurs patients. Cette campagne vise à les sensibiliser afin que, confrontés à des symptômes inexplicables, ils soient en mesure d’évoquer ce diagnostic faisant ainsi gagner un temps précieux à leurs patients »
Ghada Hatem-Ganzer
Docteure et fondatrice de la Maison des Femmes du 93

Quand le médicament devient une arme

La soumission chimique, un véritable enjeu de santé publique

Au-delà du GHB et des drogues illicites, ce sont les substances médicamenteuses qui sont le plus communément utilisées (avec ou sans ordonnance). Anxiolytiques, hypnotiques ou antiallergiques sont autant de classes thérapeutiques détournées pour leurs propriétés sédatives.
En plus d’endormir les victimes, ces médicaments peuvent occasionner des amnésies supprimant les images de l’agression. Les agressions sexuelles (y compris viols conjugaux et incestueux) ne sont pas les seules rapportées. Vols, extorsions d’héritage, violences physiques, maltraitance voire traite des personnes (proxénétisme…) sont également décrits.


Le stockage des médicaments et leur mise à disposition en libre-service dans l’armoire à pharmacie familiale, constitue une source d’approvisionnement pour les agresseurs qui utilisent différents types de vecteurs pour droguer les victimes. Dans le cadre d’administrations répétées ou au long cours, cette prise à l’insu des victimes s’inscrit dans une « routine » particulièrement dangereuse pour leur santé.

Alors que la libération de la parole a mis sous les projecteurs les agressions facilitées par les drogues « en milieu festif » (#BalanceTonBar), la soumission chimique dans la sphère privée demeure encore sous silence. Plus insidieuse, celle-ci devrait pourtant être connue de tous (grand public et professionnels).

Lever le voile sur cette violence est indispensable, puisque loin des faits divers, cette problématique relève d’un véritable enjeu de santé publique: aux risques sanitaires graves (chute, coma, grossesse non désirée, complications infectieuses…), s’ajoutent les risques en lien avec l’exposition au long cours (troubles du sommeil, troubles de la mémoire, troubles neurologiques divers, perte de poids, accident de la voie publique, syndrome de sevrage…).

Face aux symptômes et en abscence de conscience des violences subies, certaines victimes multiplient les consultations médicales à la recherche d’un diagnostic toujours insatisfaisant. Le retentissement psychologique, à l’occasion de la prise de conscience, est majeur et nécessite une prise en charge spécifique.

AIDER LES VICTIMES

« La soumission chimique au sein du foyer est particulièrement préoccupante car elle s’inscrit dans une routine insidieuse et dangereuse, pouvant avoir de graves conséquences sur la santé des victimes. Chutes, coma, accidents de la voie publique mais aussi trouble du sommeil, de la mémoire, perte de poids, syndrome de sevrage et syndrome de stress post-traumatique… sont autant de complications rapportées qui s’ajoutent aux agressions subies »
Leila Chaouachi
Docteure en pharmacie & experte de l’enquête nationale sur la soumission chimique auprès de l’ANSM

Savoir écouter le doute… Le sien et celui des autres.

« Je me sens anormalement fatiguée, j’ai tendance à somnoler »
« J’ai des trous de mémoire à répétition »
« Je n’ai aucun souvenir du rapport sexuel »
« Je ne portais pas ces vêtements la veille »
« Je n’aurais jamais dépensé une somme pareille »
« Je n’aurais jamais donné mon accord pour ce prêt »
« Je ne l’ai jamais désiré. Il le sait »
« Des images me reviennent. Est-ce bien réel ?! »
« Mon café avait vraiment un goût bizarre »

SIGNES & SYMPTôMES

Amnésie, somnolences (voir coma), troubles neurologiques (vertiges, convulsions…), troubles du comportement, troubles somatiques divers (nausées, vomissements…) …
Sans être spécifiques, ces signes peuvent être évocateurs d’une soumission chimique a fortiori en présence d’indices laissant suspecter une agression (signes de violence physique, désordres vestimentaires, « perte » de carte bancaire ou de chéquier, vols d’objets, découverte de produits suspects…).

Que faire si vous suspectez une soumission chimique dans la sphère privée ?

Ne restez pas isolé·e : rompre le silence est la clé

Des dispositifs d’écoute anonymes et gratuits existent :

France Victime : 116 006 (7j/7 ; 24h/24)

Violences Femmes Info : 3919 (7j/7 ; 24h/24)

Dispositif Drogues Info Service : 0 800 23 13 13 (7j/7 ; 08h-02h)

Unité Coralis de la Maison des Femmes de Saint Denis (93)

EN CAS D’URGENCE

contactez sans hésiter :

  • Police secours17
  • Numéro d’urgence européen 112
  • Numéro d’urgence pour les violences intrafamiliales et personnes sourdes ou malentendantes114 (par SMS)
  • Samu 15
  • Enfance en Danger 119

VIOLENCES SEXUELLES ET SEXISTES

Depuis 2018, une plateforme nationale dédiée aux signalements des violences sexistes et sexuelles est également à votre disposition pour une discussion interactive instantanée (tchat) avec un policier ou gendarme formé, pour recevoir une information précise sur vos droits et être rassurées quant à la portée des démarches à engager (7j/7 ; 24h/24) : https://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-infos-pratiques/2022-Infos-pratiques/Signalement-des-violences-sexuelles-et-sexistes

Sur cette plateforme, il n’est pas obligatoire de déclarer son identité.

Bon à savoir :

Précautions  à prendre en cas d’agression avérée ou suspectée:

  • Conservez le vecteur ou les vecteurs suspectés (boisson, nourriture…)
  • Conservez l’agent de soumission chimique suspecté (produit ou médicament)
  • Préservez vos cheveux: les agents de soumission chimique sont éliminés rapidement du sang et des urines (de quelques heures à quelques jours selon les substances utilisées). Passé ce délai, il reste l’analyse des cheveux. Quelques précautions doivent cependant être respectées : ne pas les couper, les teindre, les décolorer ou leur appliquer un traitement agressif.

Tous ces éléments vous seront d’autant plus précieux si vous décidez de déposer plainte.

Pour plus d’information, vous pouvez contacter le centre d’Addictovigilance de Paris

au 01 40 05 42 70 du lundi au vendredi de 09h à 18h.

Quelle que soit votre décision, une consultation médicale reste primordiale a fortiori en cas d’agression sexuelle (risque d’une grossesse non désirée, risque d’infection sexuellement transmissible). Des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostics (CEGIDD) vous accueillent pour des consultations spécialisées.

Pour plus d’informations :

Que faire si vous êtes témoin ou proche de la victime ?

Si vous êtes témoin d’une soumission chimique dans la sphère privée, il est important que vous soyez là dans un premier temps pour rassurer la victime, l’informer sur les démarches possibles et l’accompagner si elle souhaite les entreprendre.
Le plus important est de rester bienveillant et à l’écoute.

N’oubliez pas qu’avant toute chose, accompagner une victime, c’est aussi respecter ses choix, parfois contraires à ceux que l’on ferait pour soi. Si elle ne désire pas déposer plainte, c’est son droit.

Toutefois, pour une personne vulnérable (mineurs, personnes âgées, personnes souffrant de handicaps divers, personnes placées sous protection juridique…), prendre les devants est un devoir !

Sachez que les conseils de cette plateforme sont également pour vous.

Chaque dispositif cité plus haut est également au service des témoins et des proches. Le suivi psychologique est important pour les victimes mais également pour vous.

L’ASSOCIATION

« La soumission chimique fait partie de la stratégie des agresseurs pour parvenir à leurs fins. C’est un outil dont on ne parle pas mais bien souvent présent dans la scène du crime, dans un pays où 80% des violences sexuelles sur les enfants ont lieu au sein de la famille. Elle conduit les victimes à vivre une amnésie partielle ou totale. Quels sont les symptômes ? Comment prévenir et protéger de la soumission chimique ? C’est tout le sens de cette campagne d’utilité publique »
Arnaud Gallais
Co-fondateur du collectif Prévenir et Protéger & membre du bureau de l’association #Mendorspas

#MENDORSPAS : Stop à la soumission chimique

L’association est issue du mouvement #Mendorspas lancé en mai 2023

L’association #MendorsPas est fière et très honorée de compter sur le soutien et la mobilisation de Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique, pour l’aider à optimiser concrètement la prise en charge des victimes de soumission chimique dans la sphère privée.

L’association #MendorsPas : Stop à la soumission chimique a pour objet :

  • La lutte contre la soumission chimique définie comme l’administration à des fins criminelles ou délictuelles de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace.
  • L’information du plus grand nombre sur la soumission chimique, notamment à travers des actions de communication et de sensibilisation, l’organisation de formations à destination du grand public, des professionnels, des institutions publiques ou privées.
  • La prévention et la protection du plus grand nombre contre la soumission chimique.

    L’association inscrit son projet dans une dimension d’intérêt général, en s’ouvrant à tous les publics, en préservant à ses activités un caractère non lucratif, laïque et apartisan.

L’association est née du mouvement éponyme initié par Caroline Darian (auteure du témoignage littéraire « Et j’ai cessé de t’appeler papa » publié aux éditions JC Lattès et en format de poche aux éditions Harper Collins), aidée par les photographes Géraldine Aresteanu et Patrick Gaillardin, ainsi que de Vanessa Lipszyc (Fondatrice de L’Uniforme Urbain). Ce mouvement et l’association sont soutenus par Dr Ghada Hatem-Gantzer (Fondatrice de La Maison des Femmes de Saint-Denis et du collectif #Restart), par Dr Leila Chaouachi (Pharmacien au centre d’Addictovigilance de Paris, experte de l’enquête nationale sur la soumission chimique auprès de l’ANSM), par Arnaud Gallais (co-fondateur du collectif Prévenir et Protéger & membre du bureau de l’association #Mendorspas) et par Arielle Schwab (DGA, Havas Paris & membre du bureau de l’association #Mendorspas).

A propos de Caroline Darian

Le 2 novembre 2020, Caroline Darian, reçoit un appel de la police de Carpentras. Son père est en garde à vue. La saisie de son matériel informatique révèle l’impensable : depuis 2013, il drogue sa femme à coup de somnifères et d’anxiolytiques avant de la livrer, inconsciente, à des hommes, de tous les horizons et sans contrepartie. Caroline Darian, femme debout, raconte dans son témoignage littéraire Et j’ai cessé de t’appeler Papa cette déflagration, le périlleux vertige de découvrir qu’une personne aimée, son père, est capable du pire. 
Aujourd’hui, elle tient à sonner l’alerte auprès du plus grand nombre sur ce fait de santé publique.

REVUE DE PRESSE  

Un grand merci à tous nos soutiens de la première heure !

Caroline Anglade (comédienne),
Keren Ann (auteure compositrice et interprète),
Rebecca Azan (comédienne et scénariste),
Elsa Benett (réalisatrice),
Daphné Bürki (animatrice TV)
Noémie Caillault (comédienne),
Laurie Cholewa (animatrice TV et Radio),
Vanessa Djian (productrice),
Laurence Fisher (créatrice de l’association Fight For Dignity),
Cécile Fricker-Lehanneur (créatrice du réseau Band of Sisters)
Adeline François (journaliste BFM TV),
Valérie Ganne (Journaliste, formatrice, réalisatrice, autrice)
Emilia Genuardi (fondatrice des salons Approche et Unrepresented),
Aurélie Jean (Aurélie Jean est docteure en sciences, entrepreneure et auteure)
Sandrine Josso (Députée de Loire-Atlantique)
Axelle Laffont (actrice et humoriste),
Patricia Louisor-Brosset (styliste et DJ),
Daniela Lumbroso (animatrice TV et Radio),
Roxana Maracineanu (Secrétaire générale de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains),
Anne Marivin (comédienne),
Julie Mamou-Mani (journaliste et Productrice de contenus « Good Feel »),
Sara Mortensen (comédienne),
Fatou Ndiaye (experte aux Nations unies, serial entrepreneuse engagée, auteure et conférencière),
Mélanie Page (comédienne),
Fabienne Perineau (comédienne et romancière),
Caroline Roux (journaliste politique et présentatrice de « C dans l’air » France 5),
Olivia Ruiz (chanteuse et romancière),
Arielle Schwab (directrice générale adjointe d’Havas Paris),
Sandra Sisley (fondatrice de l’agence SANDRA and CO Paris),
Lorène de Susbielle (journaliste BFM TV),
Sophie Tellier (médecin légiste de la Maison des Femmes),

Aude de Thuin : Fondatrice du Women’s forum, forum Women in Africa, du forum SISTEMIC

Alba Ventura (journaliste),
Julia Vignali (actrice, animatrice et chroniqueuse),
Marine Vignes (créatrice de contenu),
Véronique de Viguerie (photo-journaliste),
Isabelle Vitari (comédienne),
Caroline Vigneaux (humoriste).

Le collectif Band of Sisters nous a ouvert sont carnet d’adresses de femmes engagées.

L’agence Havas Paris, sous l’impulsion d’Arielle Schwab (Stéphane Gaubert, Sophie Schiari, Christophe Pelletier, Alexandre Agoustenc, Jeanne Bariller, Letizia de Bernardi,  Imane Arfi, Salomé Lang) ont orchestré la communication du mouvement et la production de certains contenus. 


L’agence Cogiteurs (Frédéric Fougerat, Agathe Weil et Benoît Repoux) ont apporté leur précieuse expertise stratégique.

Les tee-shirts du mouvement #MendorsPas sont toujours disponibles à la vente en cliquant sur ce lien

CONTACTS

Ce site est à but strictement informatif sur la nature de l’association : M’endors pas, Stop à la soumission chimique. Si vous êtes victime, ou témoin, merci de vous référer à l’onglet AIDER.

Pour contacter l’association, envoyez un mail à:
contact(at)mendorspas.org

Si vous êtes un média, merci de contacter :
Havas Paris

Arielle Schwab
06 62 01 00 00

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Réalisation du site : Patrick Gaillardin